23 septembre 2010
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Bon film-docu sur une espèce de groupe extra-terrestre congolais d'handicapés et d'enfants de la rue, qui montent un groupe de musique avec rien. Alors évidemment il y a des longueurs, et évidemment il y a des fausses notes... Mais la vérité est ailleurs, comme disait l'autre : et bordel, il y a de la vie dans ce film, ou en tous les cas de la volonté de vivre (peut-être d'ailleurs parce qu'il est question de survie), et la musique ne peut qu'être un des vecteurs privilégiés pour faire ressortir tout ça de manière puissante.
J'avoue avoir eu ma petite larmouillette avec Roger, ce gamin qui construit à partir d'une boîte de conserve un instrument monocorde ("le truc qui bling bling", comme dit justement un gamin du quartier), et improvise avec comme un ouf, pour faire vivre sa mère et ses frères... Quand il se jette comme une rockstar, ca prend quand même sacrément aux tripes, y'a pas à dire. Mozart, quitte ce corps !
Bon on résume : musique vraiment sympa + paroles des chansons authentiques + film qui veut montrer la misère et la pauvreté donc film gauchisant (loul) + destin de pauvres gars qui en veulent dans un merdier pas possible + sobreté de la réalisation + Humour qui passe bien quand il faut + pas trop d'insistance sur le "oh la misère des pauvres en Afrique", mais juste ce qu'il faut, parce qu'on est pas débile = 15/20. Et pis c'est tout.
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23 septembre 2010
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Bonne grosse surprise, avec ce film - une descente aux enfers d'Asia Argento. Mais pas une descente aux enfers du genre Requiem for a dream, orchestrée comme une grande symphonie (pour la comparaison disons les Quatre Saisons) ; là c'est plutôt du Wagner, c'est-à-dire des vagues, de la surenchère, et toujours dans le pire. Alors évidemment (et on pense aux films de Noé par exemple), ça met clairement mal à l'aise : du trash, du sang, du vomi. Mais on ne décroche jamais vraiment (peut-être est-ce dû à notre petite morale personnelle qui fait espérer un happy end), parce que le jeu des acteurs est absolument énorme, avec une Asia magnifique en ange déchu, et un gamin simplement magique.
Evidemment le reproche qu'on peut faire au film, c'est presque la rançon de sa gloire : il ne présente qu'un monde de tordus-exclus-toxicos-punks dégénérés-prostituées. Mais même cette perspective constitue une réussite, puisque la réalisation parvient à faire passer l'opposition entre le monde normal et surtout normalisé (police-médecine-famille-Etat-structures sociales), et le monde de l'exclusion, des marginaux et des pauvres diables.
Très bonne note donc, genre un 16/20, parce que c'est moche et que ça finit mal.
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22 septembre 2010
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Bon film comique de Dennis Dugan. Je dois confesser une chose de manière préliminaire : ce film est une erreur de téléchargement, et je n'aurais jamais du le voir. Mais finalement, il m'a ravi grâce à son 2ème, 3ème... non en fait, il faudrait inventer une échelle allant jusqu'à 1000 dans l'humour décalé... J'ai rarement vu autant de n'importe quoi, et qui de surcroît fait mouche (enfin en tous les cas sur moi et sur la personne à côté de moi à ce moment (spéciale déd', Ju)). Belle surprise et quelques citations de ouf, qui ne vont rien dire à ceux qui n'ont pas vu le film, mais enfin... : "même la fleur vénéneuse du désert est une fleur, mon ami" ou encore, ma préférée : "on les attend comme des homos affamés derrière une usine de Francfort".
Bon évidemment les fans du septième art en sortiront abaourdis (même si de très très loin, si si, y'a un scénar), et les puristes de l'esthétique également. Et puis l'acteur principal, Adam Sandler, n'est quand même pas énormissime : on aurait pu mettre n'importe qui de toute façon, ça aurait marché.
Mais vraiment, juste avant de vous suicider, matez ça, ça envoie quand même du lourd. Zou, 14/20.
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21 septembre 2010
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Une idée géniale (de Bret Easton Ellis, of course, mais enfin, bien adaptée ici par Mary Harron) : pousser à l'extrême le rêve américain de la perfection apparente (et sociale, mais il est évident que cela vaut ici comme deux choses identiques), dans une sorte de trip sanguinaire mais parfaitement construit et maîtrisé par la réalisation. La métaphore du réseau sous-tend toute cette grande mascarade, dont on se demande bien jusqu'à quel excès elle va être amenée : le réseau, c'est aussi bien et sur le même plan les amis, les relations sexuelles, le monde professionnel, les objets... Tout est pris dans une sorte de grande toile infernale où ne brille que le meilleur et le plus beau (je ne parle pas que des hommes). Or American psycho essaie à la suite du bouquin de montrer que la toile, que le réseau dérape tout seul ; en fait et en sous-main, bonne dénonciation du capitalisme, avec énormément d'humour et des scènes vraiment frappantes (le coup de la carte de visite par exemple, est magnifique, ou encore la scène avec deux filles légères à qui il ne fait l'amour que pour mieux se contempler).
Bon et puis côté acteurs y'a quand même du lourd, avec une perf' énormissime de Christian Bale qui illumine le rôle, et un bon rôle d'appoint pour Jared Leto. En somme un bon film, intelligent, avec du second degré, de l'hémoglobine et du sexe : ça vaut un 18/20 et pis c'est tout.
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17 septembre 2010
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Malgré une belle affiche (et un slogan incroyable : "croyez en son pouvoir"...)..., une daube incroyable signée Tim Pope. Des dialogues et un scénario risibles. Pas de fond, pas de forme, pas d'intelligence, pas d'acteurs. Et dire qu'il y a une suite... Heureusement qu'il est super court (et encore, je trouve très courageux de tenir 1h20 avec aussi peu d'idée et de talent...).
Et bim, 1/20
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17 septembre 2010
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Film très intelligent de François Truffaut, avec une grande place laissée aux mots et à la langue (ça parle français, et bien). Bon sinon toujours quelques longueurs inhérentes au sujet, très peu d'action et de mouvement - l'action est dans les mots, comme ils disent - mais encore une fois, l'intelligence de la narration et de la réalisation (de la mise en scène) maintiennent éveillé... Point positif : évidemment, ça finit plutôt mal... Malgré tout, bon sujet - construire ou inventer une relation d'amour qui dépasse le cadre normalisé du couple marié (ou de la "conjugalité hétérosexuelle") - bien que cela ne soit pas encore interrogé à fond (il n'y a qu'à voir le souci permanent d'avoir des enfants comme finalité de la relation entre Catherine et Jim, ou la place essentielle jouée par la fille de Catherine et Jules). Bref nouvelle vague, mais encore dans les années 60...
Allez, 15/20
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